Suite à l’entrée en vigueur de la loi Chassaigne et la loi Chassaigne 2.
Au mois de janvier 2022, Josiane Champion, journalise de Guadeloupe la 1ere, a fait une série de reportage sur la revalorisation des petites retraites agricoles.

Voici la retranscription :

1 035 euros nets par mois, soit 85% du SMIC C’est désormais le montant minimal de la retraite pour les exploitants agricoles… Votée le 3 juillet 2020, la loi sur la revalorisation des petites retraites agricoles, dite « loi Chassaigne » (du nom du député communiste André Chassaigne) devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2022. Mais l’application a été avancée au 1er novembre 2021. Cela s’est concrétisé sur les pensions versées le 9 décembre dernier (ou, pour certains, sur celles payées en janvier janvier). Réclamé depuis des années, ce rattrapage est particulièrement bienvenu pour les agriculteurs ultramarins, qui percevaient une retraite nettement inférieure à celle de leurs collègues de l’Hexagone. Mais attention, pour prétendre à cette revalorisation, il y a des conditions à remplir. Et il y aura des déçus… Dossier signé Josiane Champion

… Rappelons que pour une carrière complète, la pension mensuelle minimale, pour un ancien chef d’exploitation passe à 85% du SMIC, soit 1 035 euros nets. En Guadeloupe, le montant moyen des pensions tournait auparavant autour de 420€, obligeant souvent les agriculteurs retraités à « djober » pour survivre. 

Illustration avec Nicolas Gobardhan, 69 ans. Après avoir exercé pendant 42 ans comme exploitant agricole à Capesterre-Belle-Eau, il a pris sa retraite il y a quatre ans, et perçoit 400€ par mois.  Josiane Champion a recueilli son témoignage :

La réévaluation des petites retraites agricoles (à 1035 € nets par mois) va-t-elle inciter certains exploitants âgés, toujours en activité, à franchir le pas ? C’est l’un des enjeux de la loi Chassaigne, qui vient d’entrer en application. D’autant qu’en dix ans, la population des agriculteurs a nettement vieilli en Guadeloupe (selon le dernier recensement) : les chefs d’exploitation de 60 ans ou plus représentent aujourd’hui 35% de l’effectif, contre 23% en 2010. 

Martial Sainte-Luce fait partie de ces actifs agricoles du 3ème âge. A bientôt 80 ans, ce producteur de banane a renoncé jusqu’à présent à la retraite, vu la faible pension qu’il aurait touchée. Josiane Champion l’a rencontré sur son exploitation à Capesterre-Belle-Eau. Reportage :

 On l’a dit : pour bénéficier d’une pension minimale de 1 035 € nets par mois, le chef d’exploitation retraité doit justifier d’une carrière complète ; et deuxièmement, ce montant prend en compte l’ensemble des pensions perçues, tous régimes confondus. Car beaucoup d’exploitants ont exercé une autre activité, relevant notamment du régime général, plus favorable. C’est le cas d’Armand Périanin, 70 ans, ancien agriculteur à Petit-Bourg. Retraité depuis 2017, il vient de bénéficier d’une petite augmentation de sa pension, au titre de la loi Chassaigne. Josiane Champion l’a rencontré :

La loi Chassaigne du 3 juillet 2020 concerne les chefs d’exploitation. Mais un second texte a été promulgué le 17 décembre dernier. Il permet d’augmenter la retraite des conjoints collaborateurs et des aides familiaux. C’est la « loi Chassaigne 2 ». Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2022, et va se concrétiser sur les pensions versées en février. Les « conjoints collaborateurs » qui exercent sur les exploitations agricoles sont majoritairement des femmes. Marie Périanin, 63 ans, est l’une de ces travailleuses de l’ombre (elle a aujourd’hui le statut d’aide familiale). Josiane Champion l’a rencontrée : 

 

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